38 500 étudiants de l’Université de Strasbourg et de l’Université de Haute-Alsace, titulaires de la Carte culture, fréquentent cinémas, salles de spectacle et musées dans toute la région Alsace à tarifs préférentiels. Après 20 ans d’existence, quel bilan et surtout, quelles perspectives pour ce dispositif ?
Imaginée au début des années 1990 par un groupe d’enseignants de l’USHS (future Université Marc Bloch), la Carte culture a été officiellement créée en 1992 au sein du Pôle universitaire européen, en collaboration avec la Ville de Strasbourg et la DRAC Alsace. Un dispositif similaire a été mis en place par l’UHA dès 1993 et a fusionné avec la Carte culture en 2001. Encore inédit sous cette forme en France, il touche aujourd’hui 38 500 étudiants (72% des étudiants de l’Unistra et 85% des étudiants de l’UHA) et associe 77 partenaires culturels sur les deux départements alsaciens (45 dans le Bas-Rhin ; 32 dans le Haut-Rhin). En 2011, 91500 entrées ont été vendues aux détenteurs de la Carte culture en Alsace.
«En 20 ans, le nombre d’étudiants bénéficiant de la carte et le nombre de structures culturelles partenaires ont beaucoup augmenté. On est même à notre maximum, de ce point de vue, explique Mathieu Schneider, directeur du Service universitaire d’action culturelle de l’Unistra. Pour autant, la philosophie qui a présidé à la création de la carte reste toujours d’actualité ». Deux idées fortes légitiment l’existence de la Carte culture : démocratiser l’accès à la culture, bien sûr, financièrement et sociologiquement ; et aussi, en cohérence avec les missions de l’université, former les étudiants par la culture. « A l’UHA, renchérit Paul-Philippe Meyer, directeur du Service universitaire d’action culturelle de l’UHA, il existe aujourd’hui des unités d’enseignement qui s’appuient sur un spectacle vivant ou une visite de musée. L’existence de la Carte a permis aux enseignants d’avoir recours plus facilement à ces supports. »
Un outil de formation à la culture
«Souvent des étudiants m’ont raconté que, sans la Carte culture, ils n’auraient jamais franchi les portes de l’Opéra, raconte Monique Liebermann, qui s’occupe de la carte culture à l’Unistra. Ils n’auraient pas osé, et puis, cela aurait été trop cher. Certains étudiants étrangers aussi me font remarquer que c’est une chance.» Le dispositif est financé par les universités, les collectivités locales et la DRAC, ainsi qu’indirectement par les partenaires culturels. L’étudiant garde à sa charge une partie du billet et l’achat annuel de la carte (6,50 euros). Les primo-entrants et les boursiers la reçoivent gratuitement. Elle est valable dans toute l’Alsace. Mathieu Schneider et Paul-Philippe Meyer soulignent le caractère interuniversitaire alsacien précurseur de cette initiative, « elle sert d’exemple à ce qu’il est possible de faire ensemble », précise Paul-Philippe Meyer.
« Notre objectif, aujourd’hui, est de comprendre comment la Carte influe sur les pratiques culturelles des étudiants. Nous avons reçu 4600 questionnaires. Aussi, à l’occasion de cet anniversaire, la DRAC et les deux universités ont lancé une grande enquête sur ces pratiques. Ses résultats seront dépouillés et analysés par une équipe mixte de chercheurs de l’Université de Strasbourg et du CNRS», précise Mathieu Schneider. L’objectif est de créer un tableau de bord, afin d’évaluer le dispositif Carte culture plus finement, de mieux cerner les attentes des étudiants et d’essayer d’y répondre.
L’évolution du dispositif consistera à repenser sa communication numérique (nouveau site, développement de l’utilisation des réseaux sociaux), et aussi à intensifier les rendez-vous Carte culture. Il s’agit de faire venir les partenaires culturels sur le campus, sous différentes formes (projections de films, rencontre avec un auteur…). Une édition exceptionnelle est actuellement concoctée pour fêter dignement ce 20e anniversaire… Rendez-vous en octobre !
Caroline Laplane
La prochaine Nocturne du Planétarium aura lieu le 15 mai 2012 à partir de 20h30 sur le thème À la découverte de Mars et Saturne.
Programme
Sous réserve de conditions météorologiques favorables / Réservation obligatoire dans la limite des places disponibles
Ce samedi 19 mai, de 19h30 à 1h, le Jardin des sciences de l’Université de Strasbourg offrira un accès insolite aux collections et musées en mettant en lumière le Jardin botanique et les sentiers des jardins universitaires, en partenariat avec la société Xéos. Il proposera également des animations pour tous les publics : ateliers pour petits et grands, expositions, visites guidées, concerts…
La Nuit européenne des musées est une manifestation nationale initiée par le ministère de la culture et de la communication et coordonnée pour les musées et collections universitaires de Strasbourg par le Jardin des sciences. Affirmant sa dimension européenne et internationale, cette huitième édition sera placée, comme les précédentes, sous le haut patronage du secrétaire général du Conseil de l’Europe et de l'Unesco. Pour la seconde fois, l’Icom (International Council of Museums) s'associe à la manifestation, en complémentarité avec la Journée internationale des musées (le mercredi 16 mai), dont la thématique sera "les musées dans un monde en mouvement : nouveaux défis, nouvelles aspirations"...
Les amateurs de culture scientifique et technique sont-ils organisés sur la toile ?
Comment l’internaute fait-il pour s’y retrouver parmi l’infinité de sites et blogs qui traitent de culture scientifique et technique ? Comment faire le tri et s’assurer d’avoir du contenu de qualité ? La réponse en image avec les chroniqueurs du master de Communication scientifique de l’Unistra.
Retrouvez tous les programmes d’UTV
Dans le cadre de la 14e édition du Printemps des poètes, le Spacs a recueilli vos lignes poétiques sur le thème « Enfances ». Les poèmes retenus par le jury ont été lus à haute voix par un comédien professionnel le 27 mars dernier.
UTV vous propose de découvrir chaque midi durant le mois de mai (hors jours fériés) une nouvelle poésie.
C’est au Collège doctoral européen que l’avant-dernier concert de la série des Campus Oreille aura lieu. Cette fois-ci, l’Afges propose aux amateurs de chant un concert avec la Cohue, la Chorale de l’Université de Strasbourg.
La Cohue se produira sous la direction de sa chef de chœur, Annick Desbizet.
Le concert mettra en exergue l’Espagne sous le regard de Federico Garcia-Lorca (1898-1936). La Cohue interprétera des poèmes - chantés - de cet écrivain surnommé « le Rossignol d’Andalousie » avec la participation du soliste Mariano Martin.
Rendez-vous le lundi 14 mai 2012 à 21 heures au Collège Doctoral Européen, 46 boulevard de la Victoire à Strasbourg
Figure marquante de l’histoire de la danse contemporaine africaine, proche de Léopold Sédar Senghor et de Maurice Béjart, fondatrice de la compagnie Jant Bi et de l’École des sables au Sénégal, Germaine Acogny mêle la gestuelle héritée des traditions d’Afrique de l’Ouest aux techniques occidentales.
Songook yaakaar (« affronter l’espoir ») est un spectacle solo, chorégraphié et dansé par elle. Il est proposé par la Faculté des sciences du sport, avec le soutien du Service universitaire de l’action culturelle, en complément au colloque « Corps, éducation, mondialités – approches comparatives dans l’espace francophone » et à l’atelier-séminaire « Transmission de la danse », organisés avec de nombreux partenaires autour de l’accueil de l’artiste en mai prochain à l’Université de Strasbourg.
En marge du colloque « Dire la guerre, penser la paix », la Faculté de théologie protestante, avec le soutien du Service universitaire de l’action culturelle et de la Société des amis et anciens étudiants de la faculté, propose une représentation de la pièce de Maurice Joly, adaptée, mise en scène et interprétée par Christian Nardin, avec Luc Michel.
Dans Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu (1864), Machiavel, le diplomate de la Renaissance italienne, auteur du Traité du Prince, et Montesquieu, le philosophe français auteur de L’Esprit des lois, qui jette les bases de la démocratie moderne, se rencontrent au royaume des morts. A travers les échanges entre ces deux figures emblématiques de la pensée politique, Maurice Joly met en question la nature réelle de notre modernité : lequel des deux penseurs a-t-il vu juste sur « l’homme » et sur « la bonne société possible » ?
« Au cœur de la matière » : c'est le nom du cycle de conférences proposé en mai par le Jardin des sciences. Rendez-vous tous les jeudis à 18 heures à l'Institut de physique (3 rue de l'Université), à Strasbourg, pour assister à ces rencontres ouvertes à tous les publics, pour échanger et débattre avec des chercheurs et des scientifiques.
À l’heure de la société de l’information, des réseaux sociaux et des mondes virtuels, l'Association muséologie et médiation scientifique, en partenariat avec le Jardin des sciences, replace le corps dans le jeu social, rappelant qu'il est le premier média d'interaction sociale. L'exposition « [C.O.R.P.S] – Contraint, observé, rééduqué, performant, socialisé », qui se tient jusqu'au 5 juin au Musée zoologique de Strasbourg, aborde ainsi le sujet sous l'angle des modifications corporelles.
Tatouages, scarifications, épilation, prothèses, coiffures et même chirurgie… Sociétés et cultures modèlent les corps, et le corps joue un rôle dans le rapport à autrui. L'exposition s'articule autour de trois catégories : les pratiques cutanées, intracorporelles et extra-corporelles.
À noter : cet événement temporaire de science-société s'inscrit dans le cadre du colloque international « Corps, éducations, mondialités », qui a lieu dans différents lieux strasbourgeois du 20 au 26 mai.
Après un voyage en France de deux ans, l'exposition de l'Inserm « Science/fiction – voyage au cœur du vivant » pose ses affiches sur les grilles extérieures de l'Université de Strasbourg. Une exposition ludique où l'univers de Jules Verne se mêle aux images issues des laboratoires scientifiques de l'institut.
Dans un savant mélange des genres, le public est ainsi invité à poser un regard nouveau sur la recherche scientifique : chaque panneau fait écho au célèbre écrivain et est également illustré par de courtes histoires imaginées par Bernard Werber, auteur entre autres de la Trilogie des fourmis. Science, littérature, graphisme, le voyage se veut inventif et pédagogique.
Liés par un partenariat fort dans le domaine de la culture scientifique, l’Inserm Grand-Est et le Jardin des sciences de l’Université de Strasbourg se sont associés pour mener à bien cette exposition, qui s'inscrit également dans le cadre du mois de la santé et de la recherche médicale en Alsace. Les dix-neuf panneaux se découvrent face à la station de tram Université jusqu'au 1er septembre.
« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme… » Les deux photographes Aldo Soares et Nicolas Guerbe, en collaboration avec le Comité ambition chimie, ont décidé de revisiter la maxime attribuée à Lavoisier pour réaliser l'exposition « Regards sur la chimie – Des innovations pour aujourd'hui et demain ». Une exposition itinérante, que les Strasbourgeois pourront découvrir dès le 18 avril et jusqu'au 15 juin sur les grilles extérieures de l'université, boulevard de la Victoire.
Sur le fond, le travail des deux photographes se veut une invitation au dialogue entre la communauté scientifique et les citoyens, sur des thèmes tels que la protection du littoral, l'énergie solaire, le cancer, la beauté, la qualité de l'air, etc. Côté forme, ils ont travaillé sur de larges triptyques présentant, de gauche à droite, un produit « transformable » (une balle de caoutchouc synthétique), le portrait de chimistes, le produit fini (un pneu). Une manière également de s'interroger sur le rôle de la chimie : art de décomposer et d'analyser les corps ou, au contraire, de les recomposer ?
La Revue de la BNU, qui paraît deux fois par an, a vocation à faire connaître, au-delà du patrimoine de la Bibliothèque nationale et universitaire et de ses partenaires d'Alsace et du Rhin supérieur, les richesses que les bibliothèques et institutions culturelles semblables conservent et qui sont restées trop peu connues du grand public.
Ouverte à l'international, elle accueille des contributions qui sont autant d'échos des activités intellectuelles d'autres pays où bibliothèques et culture se conjuguent. Revue de réflexion, d'analyse, revue artistique et littéraire aussi, elle s'ouvre largement aux arts visuels et est toujours richement illustrée.
Ce numéro, consacré à la mémoire des villes, d'Alexandrie à Königsberg, en passant par Strasbourg et Sarajevo, est aussi un voyage à travers les lieux disparus ou imaginaires, ceux que décrit Alberto Manguel dont La Revue publie un texte inédit. À découvrir aussi : les archives imaginaires d'un "inventeur de civilisations", et la présence, dans les fonds de la BNU, d'un pan de la mémoire de l'ancienne Königsberg.
8 810 étudiants de nationalité étrangère inscrits à l'Unistra
• 42% de ces étudiants sont originaires de pays européens
• 26% de pays africains
• 23% d'Asie-Océanie
• et 9% du continent américain.
Envoyez votre info à lactu@unistra.fr avant le mercredi 30 mai midi pour une parution le vendredi 1er juin 2012.
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